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Publié : 18 janvier 2009

Lambersart, la Cité familiale

L’Architecte s’est inspiré de l’urbaniste britannique E. Howard qui revendiquait la symbiose entre la ville et la nature.

Pourquoi habite-t-on au Chat, au Ratintout ou au Canon d’Or ? Tout au long de l’été, nous vous proposons de partir à la découverte des hameaux, lieux-dits et quartier de nos communes. Pour mieux découvrir leur histoire, leur nom, leur actualité. Aujourd’hui, halte à Lambersart, dans le quartier de la cité familiale.

À Lambersart, la Cité familiale cultive l’art de vivre ensemble

dimanche 10.08.2008, 04:45 - La Voix du Nord

UN QUARTIER, UNE HISTOIRE

En 1928, Eugène Duthoit, fondateur des « semaines sociales » et doyen de la faculté catholique de droit, s’intéresse aux logements sociaux. Désireux de mieux loger les familles ouvrières venant de la ville, il décide de faire construire, avec le concours de la Société lilloise des cités-jardins, des maisons individuelles, avec un jardin, destinées à abriter des familles démunies. Sous la responsabilité de l’architecte Paul Vilain, est entreprise la construction de centaines de maisons au nord-ouest de la ville sur l’espace de l’ancienne briqueterie Marquant. La cité familiale était née.

Une identité

Pas de lignes droites dans ce quartier mais plutôt l’éloge de la sinuosité, de la courbe. Les jardins sont devant la maison, favorisant ainsi le lien social. Les habitants vont « cultiver » l’art de vivre ensemble, c’est une population populaire, au sens premier du terme, ouvrière et bigarrée, qui saura développer une vie sociale riche autour de soirées familiales, d’assemblées de jardiniers ou de chorales. Pourtant on voyait d’un mauvais oeil ces familles nombreuses qui faisaient peur, et ce quartier sera même surnommé le quartier des « réprouvés ». Mutation

En 1939, l’église Sainte-Thérèse va être édifiée et plus tard la ville dotera la cité familiale d’une salle de sports, d’un centre commercial et du très important groupe scolaire Nadaud.

Aujourd’hui, le quartier est en pleine mutation. De nouveaux logements à caractère social favorisant le brassage des populations forment un lotissement autour de la rue des anciens d’Algérie. En s’ouvrant sur une zone commerciale qui se développe à proximité d’Intermarché et de Norauto, elle désenclave enfin un quartier qui a toujours souffert d’être à l’écart, même si cet isolement a fortement contribué à forger son identité.

• R. M. (CLP)

> Documentation : « Promenades lambersartoises », de J. Caniot, et « Histoire de Lambersart », de C. Reynært et J.P Deregnaucourt